Sur les traces d’Invader : un autre regard sur Paris

 

A l’occasion de l’exposition dédiée à Invader actuellement au Musée en Herbe à Paris, Atypic’ Photo revient sur le travail d’un street-artiste singulier, dont l’œuvre ponctue l’ensemble des balades photo urbaines d’Atypic’. Invader est, en effet, progressivement devenu un artiste incontournable dans la sphère du street-art français et international. Après avoir envahi Paris, ses « Space Invaders », se sont propagés à une vitesse folle à l’échelle mondiale. Invader, comme de nombreux street-artistes, transforme la rue en musée. La seule manière de contempler son travail est de se promener et de se déplacer dans la ville. Invader nous invite donc à une balade insolite pour découvrir ou redécouvrir la ville, il investit des lieux de notre quotidien ou nous amène hors des sentiers battus, dans un Paris parfois méconnu. 

Qui est Invader ?

A la manière de Banksy ou encore des Daft Punk, Invader est l’un de ces grands noms dont l’identité est pourtant inconnue du grand public. Il se définit lui-même comme un « Artiste Vivant Non-Identifié » et apparaît toujours avec un masque. D’après les très rares informations qu’il est possible d’obtenir, nous savons qu'Invader est un artiste français, né en 1969 et diplômé des Beaux-Arts.

 

Après avoir posé son premier « Space Invader » dans Paris en 1996, il développe son programme d’invasion à partir de 1998. Sa démarche se comprend en trois points clés : la rencontre de la mosaïque et du pixel, la transposition d’un jeu vidéo dans la réalité et un projet d’invasion de grande ampleur. 


Une démarche artistique ludique : une invitation à l’exploration urbaine

Des carrés de couleur, des formes simples, un matériau ordinaire, une référence constante à l’univers du jeu vidéo ; Invader fait appel à un imaginaire collectif et parvient à toucher différentes sensibilités.

 

Le succès de son travail tient en partie de cette simplicité. Il provient également de l’aspect ludique de sa démarche : l’univers du jeu est omniprésent. D’abord parce qu’il est le sujet même de ses œuvres : des personnages de jeux vidéo. Ensuite car Invader invite les passants à prendre part à un jeu urbain : il propose une application, FlashInvader, à travers laquelle il est possible de collectionner les photos de ses mosaïques repérées dans la rue. Chaque photo rapporte des points, donnant ainsi lieu à une compétition entre joueurs pour rechercher le plus d’Invaders. Les passants deviennent alors les acteurs de son jeu à taille humaine et redécouvrent leur ville sous un angle nouveau. 


L’univers du jeu l’inspire constamment dans sa production artistique. Il est pour cela à l’origine d’un mouvement, le RubikCubisme, dans lequel il utilise les fameux cubes colorés pour créer ses compositions. 


Paris : le berceau d’une invasion planétaire

 

Ville comptant le plus d’Invaders, Paris est au cœur du projet du street-artiste. Avec ses quelques 1283 mosaïques, il a transformé la ville en un musée à ciel ouvert. Que l’on soit un passionné qui regarde désormais différemment la ville ou un simple promeneur qui les remarque par hasard, ces petits carrées colorés en laissent peu indifférents. Il est possible de se procurer une carte localisant ses mosaïques parisiennes, ce qui peut initier un véritable jeu de piste urbain.

 

 

 

Le projet s’est très vite élargi pour envahir le monde entier. On peut aujourd’hui compter 3483 Invaders dans 72 villes différentes, dont trois sous la mer (dans la baie de Cancun au Mexique) et un dans l’espace (à bord de la station spatiale internationale). L’artiste se rapproche de plus en plus de son projet initial : l’INVASION !


Des oeuvres d'Invader ponctuent les balades photo Atypic' : Montmartre en dehors des sentiers battus et Le 20ème, ce village. L'occasion d'une balade urbaine à travers le street art en photo ! Prochaines dates ici.

 

par Noa Levy-Baron

Écrire commentaire

Commentaires: 0