Prendre la lune en photo peut sembler a priori être une mission impossible ou réservée uniquement aux photographes professionnels. Pourtant, en prenant connaissance de quelques petites informations techniques, il est tout à fait possible d’immortaliser sans trop de difficultés cet astre pas comme les autres.
À quelle date est-il préférable de photographier la lune pour un résultat optimal ?
Commençons par un bref rappel concernant la lune et ses phases. On distingue en effet huit phases bien distinctes :
- La nouvelle lune ;
- Le premier croissant ;
- Le premier quartier ;
- La lune gibbeuse croissante ;
- La pleine lune ;
- La lune gibbeuse décroissante ;
- Le dernier quartier ;
- Le dernier croissant.
Ces phases sont plus ou moins intéressantes pour les photographes. La nouvelle lune, par exemple, ne présente pas vraiment d’intérêt puisque la lune est presque invisible à ce stade.
La pleine lune pour sa part peut sembler séduisante, mais génère en réalité bien souvent des clichés un peu banals. De plus, elle est la plus compliquée à photographier en raison de son éclat lumineux.
Mieux vaut plutôt s’orienter vers n’importe quelle autre des phases de la lune, chacune offrant des jeux d’ombres différents.
Quel matériel rassembler pour un photoshoot de la lune ?
Maintenant que vous avez choisi, en consultant votre calendrier, quelle phase de la lune vous souhaitez photographier, parlons un peu du matériel à se procurer.
L’objectif tout d’abord.
Comme on cherche à se rapprocher au plus près de notre sujet, les longues focales (à partir de 100 mm) sont bien évidemment à l’honneur. Si vous avez les moyens de vous procurer un 200mm, un 300mm, un 500mm ou une focale encore plus longue, bien sûr c’est encore mieux, mais gardez tout de même un peu de budget, car vous aurez besoin de quelques autres petites choses.
Le trépied est assurément un incontournable de la photographie lunaire, la moindre vibration pouvant entraîner immédiatement un flou de bougé très peu esthétique.
De la même façon, pour éviter tout mouvement aussi minimal soit-il au moment de la prise de vue, une commande de déclenchement à distance ou un retardateur sont indispensables.
Ainsi équipé(e), vous voici fin prêt(e) pour une nuit de photographie réussie.
Comment procéder le jour J ou plutôt la nuit N !
A priori, bien sûr, photographier la lune est un véritable casse-tête puisqu’elle est par définition très lumineuse, se trouve sur un fond très sombre et est en mouvement perpétuel. Comment malgré tout parvenir à en capturer l’image ?
Avant de vous en dire plus à ce sujet, il faut tout d’abord être bien conscient(e) que l’existence d’une agglomération avec sa pollution lumineuse près de l’endroit où vous vous trouvez peut considérablement changer les données. Mais d’une manière générale, voici les réglages à effectuer :
- Sensibilité : ISO 200 ou ISO 400 ;
- Ouverture : f/2.8 ou f/5.6
- Vitesse : 1/125 ou 1/200. 1/400 maximum.
Retenez bien qu’il s’agit là d’indications qui permettent la plupart du temps d’effectuer de beaux clichés de la lune, mais, en photographie, il n’existe jamais de garantie à 100% d’un résultat pleinement satisfaisant.
Les traitements après prise de vue
De retour à la maison, il est temps de retravailler un peu votre image. Le principal ajustement qu’il est possible et souvent nécessaire de faire concerne le contraste afin de bien faire ressortir les différents cratères de la lune. La balance des blancs est aussi importante à considérer pour que l’image de la lune se détache bien sur un ciel bleu nuit et non jaune orangé. Enfin, la netteté a parfois elle aussi besoin d’un petit ajustement.
En conclusion
Rien de bien sorcier donc a priori pour prendre une belle photo de la lune, mais tout de même quelques défis qui ne seront résolus, comme toujours en photographie, qu’après quelques expériences, des essais, des erreurs, et une bonne dose de patience.
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